Le public a appris que le centre pourrait accueillir aussi policiers et gendarmes pour se former Ć  la manipulation des nouvelles armes./Photo DDM, M.-A. D.
Le public a appris que le centre pourrait accueillir aussi policiers et gendarmes pour se former Ć  la manipulation des nouvelles armes./Photo DDM, M.-A. D.

AprĆØs des mois d’enquĆŖte et d’Ć©tude menĆ©es par les ministĆØres de la Mer, de l’IntĆ©rieur, de la Jeunesse et des Sports, la FĆ©dĆ©ration franƧaise de tir et la sociĆ©tĆ© miniĆØre, Peter Ward vient d’obtenir les agrĆ©ments et homologations nĆ©cessaires pour exploiter un stand de tir (Ć  200 et 300 m) sur le site de l’ancienne mine de fluor, lui permettant de prĆ©senter officiellement son projet en rĆ©union publique.

Ce projet permet la crĆ©ation d’un camp de formation et d’entraĆ®nement (inĆ©dit en France) pour des agents chargĆ©s d’assurer la dĆ©fense des navires en mer, mais aussi d’accueillir les amateurs de tir sportif.

En dĆ©but de rĆ©union, le maire prĆ©cisait que cette initiative privĆ©e a reƧu le soutien de l’Etat, de la RĆ©gion, du DĆ©partement et de la commune. Il annonƧait que, sans attendre, le conseil municipal a mandatĆ© un bureau d’Ć©tudes chargĆ© de mesurer l’impact sonore et de rechercher les moyens de le rĆ©duire si besoin est.

Puis Peter Ward se prĆ©sentait : Ć¢gĆ© de 46 ans, il rĆ©side Ć  Rayssac depuis dix ans, c’est un ancien soldat commando de la marine britannique, formateur de tir. Il exposait ensuite son projet : sa situation, les horaires d’ouverture rĆ©servĆ©s Ć  la formation ou au club sportif. ExposĆ© qui provoquait de nombreuses questions du public principalement constituĆ© d’habitants des communes voisines. Au centre des prĆ©occupations : les nuisances sonores, l’origine des tireurs, le stockage des armes et des projectiles.

Une manne pour la commune

Ɖprouvant quelques difficultĆ©s en franƧais, tenu de respecter une certaine discrĆ©tion sur les agents formĆ©s, Peter Ward ne fut pas en mesure de rĆ©pondre prĆ©cisĆ©ment aux questions. Cela provoqua une certaine irritation dans l’assistance. Certains habitants n’ayant jamais connu la mine en exploitation, des anciens de la mine prĆ©sents prĆ©cisaient que 3 500 tonnes de TNT explosant par jour Ć©taient autrement plus bruyantes que des tirs. Quant Ć  la sĆ©curitĆ©, ils Ć©voquaient les 100 000 tonnes de TNT stockĆ©es pendant soixante ans sans aucun incident.

Sur le plan sportif, MM. Lejard et Denjean, de la FFT, attestaient de l’intĆ©rĆŖt d’un tel site d’exception pour les licenciĆ©s, trĆØs nombreux dans la rĆ©gion. En fin de sĆ©ance, un premier test Ć  balles rĆ©elles Ć©tait effectuĆ© sur site et mesurĆ© par un acousticien. Inaudible du village, les riverains demandaient que des mesures soient prises sur d’autres lieux susceptibles d’ĆŖtre impactĆ©s, ce qui Ć©tait dĆ©jĆ  prĆ©vu par le bureau d’Ć©tudes.

Pour le maire Patrick Carayon : Ā«Un habitant du village qui s’engage mĆ©rite, comme toute nouvelle entreprise privĆ©e, d’ĆŖtre aidĆ© et soutenu pour dĆ©buterā€¦ Au dĆ©part, Ć©conomiquement, ce projet reprĆ©sente une niche. Si de nombreuses personnes viennent, il faudra les accueillir, les nourrir, les loger, il y aura en plus toute la partie touristique Ć  dĆ©velopper en liaison avec la base de Razisse. Enfin, la partie sportive peut amener des passionnĆ©s, la FFT soutient le projet car les dimensions du stand permettraient d’organiser des compĆ©titions internationales et d’attirer entre 300 et 400 tireurs.Ā»

La DĆ©pĆŖche