La maire de Montauban appelle à "prendre les armes au sens propre comme au figuré"

Brigitte Barèges, maire LR de Montauban, souhaite que la police municipale soir armée au même titre que la police nationale.

AFP / REMY GABALDA

Dans un texte intitulé “Terrorisme : Il faut en finir avec l’angélisme” et publié sur son profil Facebook, Brigitte Barèges, maire LR de Montauban, s’en prend directement au gouvernement quant à sa gestion des affaires de terrorisme qui touchent la France depuis le début de l’année dernière.

Nos confrères de France 3 Midi-Pyrénées reprennent sur leur blog politique les propos écrits par Brigitte Barèges à l’issue de la minute de silence respectée, lundi 18 juillet, à Montauban comme partout en France.  “Une fois encore, l’horreur a frappé des innocents. Des familles, des femmes, des enfants, des Français, des étrangers, des chrétiens, des musulmans, ont été touchés par la barbarie islamiste”, explique en introduction celle qui est maire de Montauban depuis 2002. Selon elle, “la France est en danger”. Et de pointer du doigt la responsabilité des instances gouvernementales : “Lorsque l’Etat n’est plus en mesure de protéger sa population, nous courrons un très grave danger. (…) Il faut en finir avec l’angélisme et passer aux actes. 7 attentats et près de 250 victimes plus tard, tout ce qui aurait dû être fait depuis dix-huit mois ne l’a pas été.”

“Aujourd’hui j’ose dire qu’il est temps que l’on prenne les armes”

 

Elle illustre son propos avec les chiffres du nombre de fichés S sur le territoire (11 400) dont une soixantaine vivant dans la ville qu’elle dirige. Et s’interroge sur le suivi effectif de ces personnes. Elle fait remarquer que ce sont les policiers municipaux niçois qui ont “stoppé le camion fou avec leurs armes à feu alors que certains Maires s’opposent toujours à l’armement de leur Police Municipale”, et en profite pour demander les “mêmes armements” pour les polices Nationale et Municipale. Ses termes sont sans concession : “Il faut que la France éradique une bonne fois pour toute la menace, et cesse de se voiler la face. Aujourd’hui il faut taper fort.” Et de conclure : “Ma colère face à l’ennemi est vive. Je n’avais rien dit jusque-là, par respect pour l’union nationale, mais aujourd’hui j’ose dire qu’il est temps que l’on prenne les armes, au sens propre comme au sens figuré.
Le pacte social ne résistera pas longtemps à de nouveaux attentats. N’oublions pas que la première des libertés est la sécurité.”

La totalité de son communiqué publié sur Facebook

Midi Libre