François Bayrou a changé d’avis. Le maire de Pau a décidé d’armer sa police municipale. Une décision prise à la suite de l’attentat de Nice.
Après Lyon, Marseille, Metz, Orléans ou Tarbes c’est au tour de Pau. Le maire MoDem de la ville, François Bayrou, a indiqué vendredi qu’il avait décidé d’armer la police municipale. Celui qui s’était jusqu’alors montré réticent à une telle mesure a changé d’avis à la suite de l’attentat meurtrier de Nice.
“J’ai examiné les circonstances du drame de Nice, et avec d’autant plus d’attention que le site du boulevard des Pyrénées, sur lequel a lieu notre feu d’artifice du 14 juillet, et la promenade des Anglais de Nice se ressemblent étonnamment, jusqu’aux palmiers”, a déclaré François Bayrou.
“J’ai pris la décision pour protéger les populations”
“J’ai également examiné le rapport de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) et conclu que ce rapport montrait une chose significative, c’est que dans cette manifestation, les policiers nationaux et municipaux avaient exactement la même mission et avaient le même but d’arrêter le camion meurtrier”, a-t-il ajouté. “J’ai donc pris la décision d’armer la police municipale pour protéger les populations, notamment lorsqu’un drame comme celui-là, avec un véhicule, se produit”, a-t-il dit.
“Pouvoir intervenir sur des situations de risques extrêmes”
Jusqu’ici, seules les brigades de nuit de la police municipale de Pau étaient équipées de Taser ou de Flash-Ball, “mais contre une voiture lancée, Taser et Flash-Ball ne peuvent rien”. “J’ai tiré la conclusion que, puisque la menace avait évolué si dramatiquement, alors il fallait que notre position évolue aussi”, a expliqué François Bayrou.
Qui se verra attribuer une arme ?
Seuls les policiers municipaux ayant passé une qualification se verront accorder par la préfecture le droit de porter une arme. “Nous aurons le nombre d’armes nécessaire pour ceux qui auront obtenu la certification. On mettra l’argent qu’il faudra”, a assuré le maire de Pau, soulignant que les policiers municipaux recrutés étaient “presque uniquement des anciens militaires, ou gendarmes, ou policiers, donc des personnels qui ont l’habitude de l’utilisation des armes”.