Il faut équiper les policiers municipaux d’armes à feu. Le maire (LR) de Boulogne Pierre-Christophe Baguet l’a décidé cet été : il soumettra le sujet au prochain conseil. Ce qui portera à quatorze le nombre de polices municipales armées de revolvers dans le département -sur 29 au total. Elles n’étaient que huit début 2015 : Levallois, Courbevoie, Le Plessis-Robinson, Neuilly, Puteaux, Asnières, Clamart et Colombes, où les procédures étaient en cours.
Vanves fait partie des nouveaux convertis. Les agents, en cours de formation, seront équipés d’ici la fin de l’année. Une décision prise au printemps par le maire (UDI) Bernard Gauducheau, qui y était pourtant jusqu’alors opposé. AFontenay-aux-Roses, la police municipale est équipée depuis le printemps d’armes issues d’anciens stocks de la police nationale fournies par le ministère de l’Intérieur. « Au départ, nous ne voulions les équiper que d’armes d’autodéfense. Mais après les attentats et surtout la mort de la jeune policière de Montrouge, on ne s’est pas senti de leur refuser d’être armé », justifiait le maire (UDI) Laurent Vastel. Sollicité par ses agents, le maire (LR) de ChâtillonJean-Pierre Schosteck s’est aussi rangé du côté des pro-armement. Une partie des 12 policiers sont en train d’être équipés, la ville a reçu ses premiers agréments et les formations sont en cours. A Bois-Colombes, c’est au mois de juillet que les deux premiers policiers des 24 municipaux ont reçu des revolvers Manurhin, fournis par l’Etat. La ville a acquis des armoires fortes pour les stocker. D’ici la fin de l’année, la quasi-totalité des policiers devraient être armés, après avoir reçu leur agrément. Le maire (LR) de La Garenne-Colombes,Philippe Juvin, a pris sa décision il y a quelques semaines, avant l’attentat de Nice. Les dix fonctionnaires recevront leur formation et leur agrément dans les prochaines semaines, et seront armés au fur et à mesure.
D’autres villes pourraient leur emboîter le pas. A Bourg-la-Reine, « une réflexion est en cours ». A Saint-Cloud, « on regarde comment évolue la situation », explique le maire (LR) Eric Berdoati : « Aujourd’hui, tout le monde est exposé, il peut se passer n’importe quoi ». A Rueil, où les policiers municipaux sont équipés de flash-ball et de taser, le maire Patrick Ollier (LR) songe aussi à un éventuel armement. Un débat sera ouvert à l’automne, lors d’un conseil municipal.