L’ARPAC vous propose un nouvel article traduit par un bénévole, Rodor Blake :
Cet article limpide a été écrit en 2007 par Marko Kloos (site web). Il n’a pas pris une ride parce qu’il aborde un principe fondamental de la raison du port d’arme : pour que la raison prévale sur la force.
Pourquoi l’arme à feu est civilisation.
par MARKO KLOOS
Les êtres humains ont deux façons de traiter avec leurs semblables : la Raison ou la Force. Si vous voulez que je fasse quelque chose pour vous, vous pouvez soit me convaincre de le faire via des arguments ou, me forcer à suivre votre volonté sous la menace. Toute interaction humaine, sans exception, se définit selon ces deux critères : La Raison ou la Force.
Dans une société véritablement civilisée et morale, les personnes n’interagissent que par la persuasion et la raison. La force n’ayant pas sa place comme moyen acceptable d’interaction sociale, la seule chose qui l’exclut de l’équation est un armement personnel, aussi paradoxal que cela puisse paraître à certains.
Lorsque je porte une arme à feu, vous ne pouvez pas me contraindre par la Force. Vous êtes contraints d’user de persuasion et d’essayer de me convaincre parce que j’ai le moyen de contrer toutes vos menaces ou recours à la Force. L’arme à feu est la seule arme personnelle qui mettra sur un pied d’égalité une femme de 45 kg face à un agresseur de deux fois sa taille, une retraité de 75 ans face à un gangster de 19 ans ou encore un homosexuel seul face à une voiture remplie de personnes ivres avec des battes de Baseball. L’arme à feu a cette propriété de faire disparaître les écarts de force physique, de taille, ou encore de nombre entre de potentiels agresseurs et leurs victimes.
Il existe beaucoup de personnes qui considèrent l’arme comme la source même de la violence. Ces mêmes personnes qui pensent que nous serions beaucoup plus civilisés si les armes venaient à disparaître de la société, parce qu’une arme facilite la vie de l’agresseur pour faire ses basses besognes. Tout ceci, bien sûr, est seulement vrai lorsque les victimes potentielles de cet agresseur sont désarmées par choix ou par la loi -cette affirmation se voit invalidée si les cibles de cet agresseur sont armées. Les personnes faisant valoir un bannissement des armes militent inconsciemment pour une société dominée par les plus jeunes, les plus forts et les plus nombreux, ce qui est l’exact opposé d’une société se voulant civilisée. Un agresseur, armé ou non, ne rencontrera de succès que dans une société où l’Etat lui aura accordé le monopole de la Force.
Vient alors l’argument qu’une arme à feu rend invariablement toute confrontation fatale lorsque cette dernière n’aurait pu se solder que par quelques blessures. Cet argument est faux et ce, de plusieurs façons. Sans arme à feu, la confrontation est remportée par le camp physiquement supérieur qui infligera de graves blessures au perdant. Les personnes qui pensent que les poings, les bâtons et les pierres ne constituent pas de menaces létales regardent trop la télévision, où les protagonistes se relèvent d’un passage à tabac avec seulement une lèvre fendue. Le fait qu’une arme à feu permette l’emploi d’une force létale n’avantage en rien l’attaquant déjà supérieur mais favorise au contraire le défenseur plus faible. Si les deux sont armés, la Force de chaque camp est alors égale. L’arme à feu est la seule arme qui conservera son efficacité et ce, qu’elle soit dans les mains d’un octogénaire ou d’un bodybuildeur. Elles ne feraient pas autant office d’égaliseur si elles n’étaient pas aussi efficaces que facilement utilisables.
Lorsque je porte une arme à feu, je ne le fais pas à la recherche d’une confrontation mais bien parce que je souhaite que l’on me laisse en paix. L’arme à mes cotés signifie que je ne peux être menacé, seulement persuadé. Je ne porte pas d’arme à feu motivé par la peur mais parce que cela me permet de rester serein. Cela ne limite en rien les actions des personnes qui veulent traiter avec moi au travers de la raison, seulement les actions de ceux qui voudraient le faire par la force. Cela supprime la force de l’équation… et c’est pourquoi porter une arme à feu est un acte civilisé.