Un bilan qui montre bien que les criminels n’ont aucun mal à se procurer des armes à feu sur le marché noir. Quand on désarme le citoyen, seul le hors-la-loi est armé.
Marseille compte ses morts. 2016 est une année record pour les victimes par balle dans la cité phocéenne. Pas plus tard que samedi 31 décembre, un jeune homme de 23 ans a été assassiné dans les quartiers Nord. « La victime a été abattue avant d’être brulée« , explique Xavier Tarabeux, procureur de la République à Marseille. Des scenari sordides qui se répètent.
Plus de 30 morts
Il y a eu 34 morts par balle en 2016 : du jamais-vu depuis les années 80 et l’époque de la French Connection. Une évolution du banditisme où jeunes de cité et grands voyous se côtoient ou s’affrontent. « Les règlements de comptes, c’est l’écume de la société mafieuse, explique Xavier Monnier, auteur des Nouveaux parrains de Marseille. Quand les sociétés mafieuses tuent quelqu’un, il y a un plan derrière. Elles défendent un territoire car elles veulent s’étendre. »
Des sociétés mafieuses contre lesquelles luttent pourtant les services de police, multipliant les saisies d’armes et de drogue. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, estime que les plans mis en œuvre « sont absolument nécessaires ».