“Oser penser demain“, telle est la devise de l’École Nationale d’Instruction du Tir (ENIT) ! Elle met sa devise à l’honneur en répondant favorablement à une sollicitation de l’ARPAC : proposer une formation qui pourrait valider, selon elle, le droit de porter son arme pour sa défense personnelle lorsqu’on est un civil.
L’ENIT est une école reconnue d’instruction du tir aussi bien pour les professionnels que pour les civils. Sa parole pèse.
Pour le Rétablissement du Port d’Arme Citoyen, l’ARPAC soumet des prérequis, des pistes pour des changements législatifs, la nécessité d’une nouvelle fédération de tir. Nous pouvons désormais aujourd’hui soumettre les fondations d’une formation au port d’armes pour les civils grâce à l’ENIT.
Bien former un civil au port discret d’une arme à feu sur la voie publique pour sa défense personnelle est donc bien entendu tout à fait réalisable en France. Il ne manque que la volonté politique, un peu d’éthique et de courage !
L’ARPAC est heureuse de vous présenter la réponse de l’ENIT à sa demande :
Port d’arme citoyen
35h (soit 5 jours consécutifs) pour un montant d’environ 200 à 250€/jour
Prérequis médicaux :
– Physique : être en capacité de se déplacer discrètement afin de pouvoir collecter de l’information dans une situation dégradé pour décider, en conscience, d’intervenir ou de se replier ; être en capacité de se déplacer aisément afin d’aller chercher rapidement un couvert ou une meilleure position tactique ;
– L’acuité binoculaire doit être = ou > à 5/10. Si un des deux yeux a une acuité visuelle nulle ou < à 1/10, l’autre œil doit avoir une acuité visuelle = ou > à 5/10. Le champ visuel binoculaire horizontal doit être = ou > à :
120° ; 50° vers la gauche et la droite ; 20° vers le haut et le bas.
– Une audition suffisante permettant d’entendre les sons de la vie courante avec ou sans appareil ;
– Etre négatif à un dépistage des stupéfiants et des marqueurs de l’alcoolisme ;
– Mentale : réussir un test psychotechnique dédié et le confirmer par un entretien avec un psychologue agréé pour ce genre d’évaluation par une autorité compétente en matière d’armement.
Attestation d’un médecin qui confirme les éléments physiques et mentaux
Prérequis judiciaire :
– enquête de moralité ;
– ne pas avoir de casier judiciaire ;
– ne pas être inscrit sur le fichier FINADIA.
Prérequis connaissance juridique : connaître et comprendre le texte de la légitime Défense / connaître la réglementation de détention / transport et acquisition de l’arme que l’on porte.
Prérequis secourisme : être détenteur du PSC 1 ou d’un équivalent
Prérequis techniques : être sûr, habile et adroit avec une arme de poing selon les standards en vigueur au sein de l’ENIT (qualification de tireur RAS, Responsable, Sûr et Autonome).
Les buts à atteindre lors de la formation :
– Connaître et appliquer en tout lieu et tout temps les 4 Règles de sécurité aux armes ;
– Toucher à 5 mètres une cible de la taille d’une feuille A4 en : 1.5 Seconde arme en main et 3 secondes arme à l’étui ;
– Savoir démonter / nettoyer / remonter son arme et faire les vérifications du bon fonctionnement de cette dernière ;
– Adapter un comportement en adéquation avec la situation et l’environnement (vivre armée) ;
– Porter son arme en discrétion permanente (ne pas devenir une cible) ;
– Savoir protéger son arme et réagir le cas échéant à une tentative d’arrachement ;
– Connaitre les effets du projectile utilisé sur son adversaire ou sur tout autre surface ;
– Etre en capacité de prodiguer les gestes de premier secours suite à une hémorragie (sur soi-même ou autrui).
Évaluation annuelle (1/2 journée – 100€) :
– 1 test annuel pour garantir un maintien minimal des compétences ;
– Évaluation normée de la maîtrise de la sécurité, de l’habileté, de l’adresse et de la capacité de prise de décision du porteur d’arme ;
– En cas d’échec le candidat a 6 mois pour repasser l’évaluation. Durant ce laps de temps le port d’arme est suspendu mais l’arme peut être conservée (détention classique) afin de permettre l’entrainement du détenteur en vue de repasser sa qualification. Au terme des 6 mois et sans nouvelle qualification, l’arme est soit conservée à titre sportif soit le propriétaire s’en dessaisie. Il n’y a pas de limite au nombre de tentatives.
Test annuel :
Être sûr
– 4 règles de sécurité : Go – No Go ;
Être habile
– Charger l’arme : Go – No Go ;
– Contrôle du chargement : Go – No Go ;
– Retrait des cartouches : Go – No Go ;
– Réaction immédiate : Go – No Go ;
– Réaction complémentaire : Go – No Go ;
– Changement de chargeur : Go – No Go ;
– Rechargement : Go – No Go.
Être adroit
– Qualité des touchés : Go – No Go ;
– Vitesse de tir : Go – No Go.
A 5 mètres, départ arme à l’étui, tirer 5 coups sur une feuille A4 en moins de 7 secondes et toucher 5 fois.
Attitude générale et prise de décision
– Position de contact : Go – No Go ;
Un « Go » est obtenu lorsque il y a une bonne communication avec la partie adverse. A savoir : « Arrêtez ce que vous faites ou j’engage mon arme ! ».
– Arme en discrétion : Go – No Go ;
Un « Go » est obtenu lorsque le tireur garde l’avantage de l’effet de surprise en ne dévoilant pas son arme ni ses intentions.
– Dégainer : Go – No Go ;
Un « Go » est obtenu lorsque le dégainer est fluide mais également lorsque la remise de l’arme à l’étui est décidée.
– Sommation : Go – No Go ;
Un « Go » est obtenu lorsque la sommation verbale provoque un « gel mental ».
– Stimulus : Go – No Go ;
Un « Go » est obtenu lorsque le porteur, confronter à un plastron simulant des situations d’agression, prends la bonne décision d’engager l’arme à feu ou pas.
Point de vigilance lors de la mise en place du port d’arme citoyen :
– moyen(s) d’identification(s) du citoyen armé qui a fait usage de son arme (carte, numéro d’identification, numéro d’appel d’urgence) ;
– catégorie d’armes et de munitions (projectiles à expansion contrôlée pour limiter les risques de sur-pénétration – concordance des munitions utilisées par les forces de police) ;
– police d’assurance spéciale avec une extension de responsabilité civile.