“Les contes de fées ne disent pas aux enfants que les dragons existent. Les enfants savent déjà que les dragons existent. Les contes de fées disent aux enfants que les dragons peuvent être tués.”
– G. K. Chesterton
Hier matin à Fresno en Californie, une femme a dû faire face au cauchemar de toutes les mamans.
Juste après 8h30 du matin, un homme portant un masque de ski s’est introduit dans sa maison pendant qu’elle et sa petite fille y étaient. Mais l’horreur ne s’arrête pas là. L’homme était là dans un but bien précis. Il voulait sa fillette de 2 ans…
Cette histoire est sinistrement similaire à un enlèvement en 2003 à San Jose en Californie à propos duquel j’avais écrit à l’époque. Dans les deux cas, les mères se sont battues férocement mais ont finalement été battues par le kidnapper. Dans les deux cas, le kidnapper a attrapé l’enfant malgré les meilleurs efforts de sa mère. Mais c’est là que la ressemblance s’arrête.
Dans l’enlèvement de 2003, la mère a été incapable d’empêcher le kidnapper de prendre son enfant, qui a finalement été relâché par l’homme mais seulement après avoir été violé.
Hier à Fresno, cependant, la mère avait une arme à feu accessible, et l’arme a fait toute la différence du monde pour cette famille. Face au canon pointé du fusil à pompe de la mère enragée, le kidnapper lâcha l’enfant et s’enfuit en courant. Le fusil lui a permis d’accomplir tout ce que son adrénaline n’aurait pas pu lui permettre de faire… sauver son enfant. Les militants anti-armes aiment bien dire “Imaginez un monde sans armes à feu.” Mais pour cette mère… et cet enfant… un tel monde aurait été un cauchemar.
Samuel Colt est souvent cité pour son poème « D’aucun homme tu n’auras peur, même plus grand, plus fort que toi. Dans le danger, fie-toi à moi, car j’égaliserai les chances. »
Rappelez-vous de la partie sur “l’égalisation” de ce poème lorsque ensuite vous entendez les anti-armes appeler à l’interdiction des armes à feu.
Pour paraphraser le célèbre photographe et écrivain pro-arme Oleg Volk, ceux qui font un tel appel militent pour un retour à un monde dans lequel le faible doit se soumettre au fort, où la liberté est seulement celle que vous pouvez tenir avec vos mains nues ; un ignoble, brutal, monde médiéval ; un monde dans lequel ce jeune enfant ne serait plus avec sa mère en ce moment.
Dans mon article de 2003, j’ai fait remarquer que ma propre fille, qui était beaucoup plus jeune alors, a demandé à l’époque “…pourquoi elle n’a pas juste utilisé son fusil pour arrêter le méchant ?” Je n’ai pas eu de bonne réponse pour elle et j’ai essayé de terminer l’article en disant que “Ceux qui sont déjà vulnérables eux-mêmes ne peuvent jamais espérer être les protecteurs de leurs enfants.”
Mais l’inverse est aussi vraie. Un parent préparé et armé peut utiliser les outils à sa disposition pour repousser les ténèbres et faire rester les dragons à leur place.